08/09/2010

Les G.E.M.E


3 - Les Grands Equilibres Macro- Economiques (G E M E)
(Ou le carré magique de Mr Elois ANGUIMATE)


Introduction

La présidentielle de 1993 me reste gravée en mémoire à l’image du porte parole de feu président KOLINGBA qui, face à la caméra et sans le moindre sourire affirmait que : ’’les grands équilibres macroéconomiques sont atteints par ce que le gouvernement a réussi la mise en place de trois(3) ajustements structurels’’. Ce qui a valu des discutions qui m’ont appris que ce Monsieur est docteur en Economie sorti tout droit d’AMIENS en France.

Fin 2009 début 2010 le Ministre des Finances à Télé Sud affirmait lui aussi que les grands équilibres macroéconomiques sont atteints.

Dans le premier discours il y’a eu explication desdits équilibres par un facteur exogène à l’économie nationale alors que dans le second on le dit et point. Dans les deux cas, personne n’a pris le temps d’informer le centrafricain sur ce que sont ces équilibres ni l’objectif recherché.
Non plus personne n’a développé les moyens internes à l’économie centrafricaine pour parvenir à ces équilibres. Cela montre à suffisance que dans notre pays le choix de l’entourage du président de la République et celui du chef de gouvernement est d’une importance capitale pour ceux qui sont les premiers responsables de la vie des Centrafricains.

Ces affirmations venues des hauts responsables politiques mais surtout économiques de notre pays expliquent à elles seules le choix du candidat Elois ANGUIMATE de relancer notre économie par le développement sectoriel, car les agrégats économiques n’existent que de circonstance et sont fabriqués de toutes pièces selon les opportunités du moment, jamais il n’a été question de prendre son temps et construire les bases des ces outils et s’il y a statistiques c’est surtout ce que les institutions autres que publiques sortent pour que nous en fassions usage. Puisque le Centrafrique se résume à BANGUI, nous y constatons que la seule institution qui mène des études et enquêtes hebdomadaires voire mensuelles est la direction nationale de la B E A C qui envoie ses équipes sur le terrain pour relever les données encore faut-il avoir une nomenclature et des procédures pour tous afin de mieux apprécier la pertinence des analyses et autres conclusions ?
Quels sont donc ces équilibres macroéconomiques dont on parle tant mais que personne nous les définit ?

Mr Elois ANGUIMATE retient :

1 - Le budget de l’Etat Centrafricain : dont le critère d’appréciation est le taux d’endettement du pays
2 - le marché de l’emploi : dont le critère d’appréciation est le taux de chômage
3 - le niveau général des prix : dont le critère d’appréciation est le taux d’inflation
4 - Le commerce extérieur : dont le critère d’appréciation est le taux de couverture des importations


Mais pour le besoin de l’analyse qui suit et du développement de la réforme du système bancaire et financier à venir, le candidat Elois ANGUIMATE a préféré retenir comme 4ème équilibre macro économique le marché monétaire : dont le critère d’appréciation est le niveau des taux directeurs et que le commerce extérieur est traité avec le budget.

Affirmer donc que ces quatre équilibres sont atteints et de manière simultanée est une folie douce qui ne dit pas son nom. Franchement sans mettre un pied dans une salle de cours d’économie, quel centrafricain peut croire à l’équilibre budgétaire de notre pays, disons depuis l’indépendance ? Et le marché de l’emploi, avons-nous déjà absorbé tous ces concitoyens qui ne demandent qu’à travailler ? Si tel est le cas pourquoi aurions-nous des titulaires de licence ou maitrise s’installer dans l’informel? Et si oui quel est le taux de chômage acceptable pour l’économie de notre pays ? Ces responsables politiques et économiques sont-ils sourds au point de ne pas entendre les plaintes de nos ménagères face rien qu’aux prix des produits de première nécessité ? Quant à nos exportations quelle offre nous développons et pour quel équilibre ? En somme quelle est la politique économique menée pour affirmer ces équilibres imaginaires ?
Non Mr ANGUIMATE Elois ne les suit pas dans leur mensonge parce que nous ne pouvons pas avoir les quatre (4) équilibres se réaliser en même temps quelque soit la politique économique retenue et que la notion d’équilibre en question est un équilibre par défaut ou par excès justifié par la politique économique choisie.
Dès lors nous pouvons nous demander comment Mr ANGUIMATE Elois par sa politique économique de relancer notre économie par le développement sectoriel conçoit-il ces équilibres ?


1- Le budget de l’Etat Centrafricain

Pour faire vite, disons que le budget de l’Etat Centrafricain est un tableau de la comptabilité publique qui permet de prévoir toutes les dépenses que l’Etat s’engage à effectuer au cours d’une année pour faire vivre le pays d’une part et d’autre part il prévoit toutes les rentrées de recettes ou ressources qu’il estime encaisser au cours de l’année pour financer ces dépenses. En général il n’y a pas d’équilibre à prime à bord soit c’est le montant des dépenses qui est supérieur à celui des recettes et ressources dans ce cas on parle de déficit budgétaire. C’est ce qu’on n’apprécie pas généralement. Et pour financer ce déficit, on va s’endetter pour qu’il y’ait équilibre ou alors il faut revoir les dépenses à la baisse (cas de D V A) pour avoir le même montant que celui des recettes et ressources. Soit alors c’est le montant des recettes et ressources qui est supérieur à celui des dépenses et on parle d’excédent budgétaire ce que tout le monde apprécie. Car l’excédent budgétaire est une marge de manœuvre de l’Etat pour financer d’autres objectifs de la société. Malheureusement ce cas est souvent rare si bien qu’on est très souvent en présence d’un déficit budgétaire.



Dans tous les cas un budget public doit être financé par la croissance économique, sur laquelle je ne m’y attarde pas ici, d’où l’importance de choix de politique économique qu’on ne peut accoucher que dans un programme de société quand on se dit candidat à la présidence de la république où que l’on se trouve sur cette terre. Malheureusement ce n’est pas le cas au Centrafrique, au point qu’à quatre mois de la présidentielle dans notre pays aucun autre candidat que Mr Elois ANGUIMATE n’a présenté son projet de société. Que chaque concitoyen comprenne que voter un président de la république est une question de vie du peuple au service duquel on s’engage, et non une question de fratrie ou de quoi je ne sais. Notre pays et nous-mêmes avons trop souffert pour rempiler pour un autre pilotage à vue.

C’est pourquoi sous la présidence de Mr ANGUIMATE ELOIS le budget de l’Etat Centrafricain sera la synthèse des budgets de nos pôles de compétitivité après les nécessaires arbitrages entre les différents pôles. La nomenclature et les procédures budgétaires seront les mêmes pour les pôles de compétitivité que pour l’Etat centrafricain. Le trésor public reste et demeure le seul comptable public dans l’exécution des différents budgets, il a mission exclusive d’appliquer à la lettre les procédures et de ne décaisser uniquement que pour les dépenses prévues. Le Directeur Général du Trésor Public a l’exclusivité totale de diriger la réunion de trésorerie journalière sans la moindre intervention du grand ordonnateur encore moins de quelque personnalité que ce soit.

La relance économique par le développement sectoriel doit assurer la croissance économique à 10% dès la troisième année du premier mandat présidentiel sinon tout au plus à la fin de celui-ci avec des relais de croissance répertorier par le Pacte Présidentiel. Ce qui doit placer définitivement notre pays dans la catégorie des Nouveaux Pays Prospères Africains (N P P A). Tout dépendra du gros travail de la réorganisation de notre économie afin de financer le budget national. La fiscalité étant souple, simplifiée et claire pour tous pour que l’entreprise centrafricaine du secteur privé joue son rôle de moteur de cette relance, et qu’à coté d’elle l’Etat doit redynamiser le secteur parapublic afin de drainer des revenus réguliers non fiscaux nés de ses investissements directs vers le financement du budget de notre pays. L’économie budgétaire doit nettoyer des dépenses superflues qui ne sont que des canaux de perfusion du budget de l’Etat du type : cellule d’animation du sida qu’on trouve à la présidence de la république et dans tous les ministères alors que nous avons un ministère de la santé publique, des dépenses prévues pour les avions de la présidence de la république alors que nous nous posons la question de savoir combien d’avions le pays a et un avion ne s’achète pas comme du pain, les fonds spéciaux exorbitants sans plafond, les versements hebdomadaires des centaines de milliers de franc c f a aux ministres à titre de frais de représentation dont on ignore les objectifs etc. Sans oublier les 10 autres outils de financement du Pacte Présidentiel.

Malgré ces moyens Mr ANGUIMATE Elois reste keynésien quant au budget général de l’Etat. En ce sens qu’il inscrit celui-ci en déficit de 5% maximum pendant les trois premières années de son premier mandat présidentiel du fait de l’importance de la politique des grands travaux qui seront partiellement financée par celui-ci quitte à ce que le partenariat public privé (P P P) et les pôles de compétitivité prennent le relai, et pour ces derniers par une politique Hirshmannien de développement c'est-à-dire les revenus dégagés des investissements directs productifs doivent financer les investissements sociaux, cette répartition collective de revenu national exposée dans le cercle vertueux du candidat ANGUIMATE Elois sera l’une des missions de nos pôles de compétitivité au niveau macroéconomique parce que bien proche des populations de référence.

Les exportations contribueront de manière relative au financement du budget général de l’Etat et ceux des pôles de compétitivité parce que non seulement tout un travail sur le secteur reste à réorganiser mais cette relance par l investissement met l’accent sur la satisfaction de la demande intérieure. Ici le travail consiste à redéfinir un portefeuille produit à l’exportation qui existe déjà pour lequel il faut bâtir une stratégie d’approfondissement en auditant tous les travaux en amont et pendant la production tout en lançant la prospection de nouveaux clients en complément de l’existant afin de redéfinir un portefeuille client dont non seulement les besoins et habitudes de consommation seront retenus dans le process de production mais surtout doit satisfaire nos objectifs du secteur. La politique de contingentement des exportations de notre pays doit faire partie de l’histoire économique de celui-ci. La planète doit être notre zone de chalandise. Dans un deuxième temps nous devons développer le portefeuille produit centrafricain en fonction des grandes orientations de politique économique à venir car rien n’est exclu, le tout c’est d’être dans les 100 premiers pays de la planète dans 10 ans à 15 ans. L’organisation des exportations sera telle que Bangui ne sera plus un passage obligé de celles-ci car les pôles de compétitivité disposeront des services du commerce extérieur qui gèreront ces activités à partir des lieux de production avec traitement des statistiques et leur communication et publication à qui de droit selon les nouvelles règles à établir.



ANGUIMATE Elois

La volonté de dire, l’exigence de faire

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