27/01/2010

ECONOMIE REELLE : LA NOUVELLE ORIENTATION


Quelle relance de l’économie réelle ?

Cette relance doit se faire par le développement sectoriel dont la locomotive est l’investissement, et le carburant la demande intérieure. Une telle action ne peut se faire sans l’identification pour chaque secteur d’activités, des sous-secteurs, des branches d’activités y compris des activités produisant des biens et services destinés à la consommation domestique. C’est dire que l’exportation centrafricaine en cette phase est résiduelle ; tant nous ne sommes pas performants dans ce domaine qui nécessite un nouveau modèle économique devant réorganiser les activités dudit domaine avec un triple objectif de productivité, de qualité et de meilleur rapport ( qualité/prix).

Le secteur parapublic :

Une fois ceci dit, l’Etat s’adjuge le secteur parapublic avec plusieurs axes de travail :

- la politique des grands travaux non seulement pour résoudre le double enclavement du pays et en cela, la décentralisation intégrale nous y aide par la responsabilisation des collectivités territoriales ; mais aussi par la redynamisation de l’administration centrafricaine plus humaine et plus proche du citoyen centrafricain.

- la reprise en main de l’existant dudit secteur pour une meilleure efficacité économique, chaque unité doit atteindre les objectifs de la mission dont elle a la charge vis-à-vis du consommateur centrafricain.

- le développement du secteur parapublic par l’accueil et l’accompagnement des nouvelles unités.

- etc.….

Le secteur privé :

a) L’informel

Une stratégie spécifique est à mettre en œuvre pour le secteur informel dont le dynamisme doit être capté, canalisé et accompagné. Ce secteur riche en opportunités d’emplois, de créations de valeurs répondant à la demande intérieure et valorisant des indicateurs sectoriels puis macro économiques ne peut être passé en perte et profit sous prétexte qu’il constitue une soupape sociale quant au marché de travail national. Ou encore par peur de prendre à bras le corps la gestion des problèmes du secteur au risque d’attiser les tensions sociales des agents économiques qui y opèrent. Le candidat ANGUIMATE Elois ne souffre d’aucun complexe pour s’attaquer à ce problème afin que le formel fasse place à l’informel et ce, à travers son plan d’actions spécifiques à ce secteur. L’administration de proximité à mettre en place par la réforme administrative sera le partenaire de premier rang qui sera aussi à l’écoute très active des opérateurs économiques du secteur.

b) Le secteur privé du formel :

L’existant du ce secteur doit, rappelons-le, faire un triple effort managérial. La réorganisation de la production par une nouvelle combinaison des facteurs de production constitue le premier effort. L’objectif recherché ici est d’assurer une production nationale abondante et régulière en utilisant les pleines capacités de production de chaque entreprise installée sur le sol national. La baisse des couts ainsi réalisée du fait de l’optimisation de la combinaison des facteurs de production induit des prix compétitifs pour le marché domestique.

C’est alors que le deuxième effort s’impose de lui-même car l’offre nationale doit rencontrer la demande nationale impérativement par la création des circuits de distribution nouveaux couvrant l’espace national. Il faut donc souligner qu’il n’y aura plus d’amateurisme en la matière ; des ressources humaines prioritairement centrafricaines doivent être recrutées, formées et embauchées pour la distribution et la vente de ladite production.

Le troisième effort à consentir est la qualité à apporter à chaque produit. Il doit être marketé afin de fournir aux vendeurs et force de vente des arguments techniques, commerciaux et financiers pour le placer, ce faisant , développer la concurrence centrafricaine sur le marché national, un bon test pour l’exportation à organiser.

c) Le secteur privé formel naissant :

Cette branche du secteur privé a la spécificité d’être dotée d’une nouvelle politique d’industrialisation du pays. La volonté politique au sens noble du terme doit exacerber toute velléité d’implantation et d’exploitation anarchique des ressources nationales. L’industrialisation industrialisante est la nouvelle trame du processus industriel à fonder dans le pays. Il est de notoriété planétaire que le monde des affaires est multipolaire qui n’ignore pas les intérêts réciproques des partenaires en relation. Autrement dit, dans ce pays (des anomalies de BANGUI ) où des fruits pourrissent à longueur d’année, comment comprendre l’inexistence d’une fonderie pour valoriser l’OR centrafricain en lingots ou des usines produisant des jus de fruits ou des conserves de salades de fruits ou de légumes pour les centrafricains d’autant plus qu’il est scientifiquement prouvé en Europe que la consommation régulière des fruits est un facteur de longévité de l’Homme sur cette terre où le paradoxe, vraiment centrafricain, affiche dans tous les médias des compatriotes affamés de tous âges ?

Que les opérateurs économiques ayant choisi notre pays pour s’implanter se rassurent. Le racket d’Etat comme mode opératoire d’enrichissement personnel ou comme prétexte à renflouer les caisses de celui-ci est bel et bien terminé, la fermeture arbitraire, irraisonnée des entreprises régulièrement installées en Centrafrique et répondant aux conditions normales d’exploitation n’est plus d’actualité. A cela il faut ajouter que le dialogue dans le respect mutuel sinon la négociation raisonnée reste notre mode opératoire, soutenu par ailleurs par des mesures d’accompagnement de votre prospérité, celle de votre personnel et enfin du pays dans tout son ensemble.

Elois ANGUIMATE



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